Aristote La Politique Livre 1 Chapitre 2 Explication De Texte

Le changement vient de ceux qui s’attaquent à la constitution afin qu’elle soit remplacée par une autre ; c’est aussi le cas lorsque les séditieux gardent les mêmes institutions mais prennent le régime politique sous contrôle. Le changement est plus important en oligarchie qu’en démocratie car le changement dans les deux cas peut venir du peuple alors qu’il vient du peuple ou de la rivalité entre les oligarques en oligarchie. On change de constitution tantôt par la force, tantôt par la ruse. « Les démocraties changent principalement du fait de l’audace des démagogues.

La Politique, commencée très tôt, est restée en chantier presque jusqu’à la mort d’Aristote. Tous les exégètes ont en effet relevé des disparates de ton et de style, mais aussi des incohérences, des lacunes et des développements incomplets. Publiée après la mort d’Aristote, la Politique n’a pas pu bénéficier des dernières retouches nécessaires qui lui auraient donné une forme plus harmonieuse. Mais dans son état actuel, elle possède une unité de composition avec de nombreuses références qui lient entre elles les différentes parties de l’œuvre.

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Il est alors à l’avantage de l’esclave d’être placé sous la domination d’un maître, tout autant qu’il est avantageux pour le maître d’être déchargé de ce qui est purement physique. Au chapitre 6, il examine la position de ceux qui condamnent l’esclavage selon la loi ie, la mise ne esclavage institutionnalisée comme la prise de guerre. Cette intitution n’est pas légitime sauf lorsque la défaite est la traduction d’une infériorité naturelle, intellectuelle et morale, car alors, l’asservissement rentre dans le cadre de l’esclavage naturel.

Insiste toutefois sur l’humanité de l’esclave Il est l’homme d’un autre, mais il est un homme. L’attention qu’on lui porte doit être la même que celle qu’on porte à ses organes. Pour ce faire, il va d’abord contester la thèse conventionnaliste de certains sophistes, selon laquelle ce n’est pas par nature qu’on est esclave, mais par la force qu’on nous impose ce statut. Ce qui donc intéresse Aristote, c’est de montrer que l’esclavage est naturel, et que les esclaves sont esclaves « par nature ». A) qu’il n’y a pas à proprement parler de théorie de l’esclavage à son époque. Quelle est sa spécificité, ce qui la distingue du couple et de la cité?

C’est le cas de l’édition de Barthélemy Saint-Hilaire , disponible sur Wikisource, ici même, qui transpose les livres VII et VIII après le livre III, et les livres VI et V après le livre IV. L’esclavage, qui était une institution commune dans l’Antiquité, est à peine évoqué par les historiens et cet ouvrage d’Aristote est le seul qui analyse le concept. En 1987, Pierre Pellegrin juge légitime cet ordre traditionnel, mais refuse de le prendre comme hypothèse de départ pour soutenir une interprétation.

En effet, Aristote répète ici sur lefondement de sa comparaison avec le corps et la main que la cité est antérieure aux membresqui la composent, c’est-à-dire première. Pour appuyer ce point, ilemploie une homologie avec les concepts de tout et de partie. Le tout en effet est nécessairementantérieur a la partie car le corps entier une fois détruit il n’y a plus ni pied ni main, sinon par homonymie commequand on parle d’une main de pierre, car c’est après la mort qu’une main sera telle. Ce sont donc ces valeurs qui font une cite, car sans elles il ne pourrait y avoir de vie en commun. En effet, par lelangage, l’homme juge de ce qui lui convient ou non, de ce qui est bon pour lui ou non.

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Que donc la cité soit a la fois par nature et antérieure a chacun de ses membres c’est clair. Lamain cesse en effet d’être main lorsque le corps est détruit, puisqu’elle n’existe que comme composante d’un toutqui l’englobe et la transcende. De même que le tout est antérieur a la partie, la citeest antérieure a l’individu. Aristote accentue ici l’idée d’une différence entre l’homme et les autres animaux.

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1) On voit qu’Aristote ne se demande pas si l’esclavage est acceptable ou non, mais dans quelle mesure il est ou non naturel. Il ne se demande jamais si l’inégalité même naturelle entre les hommes est compatible avec les valeurs que l’homme porte en lui et si la réalité ne doit pas être corrigée par un idéal… Il y a dans la nature de l’homme une tendance à vivre dans des cités ; et, en réalisant cette tendance, l’homme tend vers son bien propre. L’individu est inachevé, et il vit en cité, non par intérêt, mais pour y réaliser son bonheur. Aux origines de la Ve République » de Delphine Dulong, portant sur la définition et l’explication des règles politiques. Commentaire d’un extrait de l’ouvrage « Les Politiques » d’Aristote où il aborde le sujet de l’homme comme « animal politique ».

Les instruments inanimés ont besoin, pour fonctionner, d’un autre instrument animé. Ainsi, cette réflexion d’A est tout à fait exceptionnelle, dans la mesure où il va même prendre en compte un certain nombre de mises en question de l’esclavage dont il semble pour une part inventer les arguments. C’est d’autant plus exceptionnel que même le Nouveau Testament ou les pères de l’Eglise n’ont pas contesté l’esclavage. 2) On peut aussi dire qu’on a ici l’exemplification de ce que Marx appelle une “idéologie” (légitimation par la nature, qui a pour fonction la défense des intérêts des classes dominantes).

Spontanément, on aurait tendance à penser que seul l’esclave se déprave dans la relation de servitude. Mais l’essentiel, pour A., c’est que l’esclavage ne nuise pas au maître, i.e., à sa vertu. Plus exactement, on peut se dépraver par ses esclaves comme on peut se nuire par un mésusage d’un organe.

Le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible et par suite aussi le juste et l’injuste. En effet, Aristote montre que la nature a dote l’homme de la parole en vue delui donner les moyens de communiquer avec ses semblables, dont qu’il est seul à avoir reçu en partage. C’est l’argument du langage qui vient étayercette thèse, argument qui se fonde sur le présupposé des causes finales à l’œuvre dans la nature, sur cette idéeque « la nature ne fait rien en vain ». Fiche de lecture sur l’ouvrage de Michel Offerlé qui s’attache à « désenclaver » les partis politiques démocratiques, afin de les penser au sein des configurations sociales qui les contraignent.

Car c’est un grand nombre de citoyens qui exercent les trois pouvoirs, exécutif, délibératif et judiciaire, au sein des trois organes constitutifs de l’État que sont le conseil, l’assemblée et les tribunaux. Fonder la coexistence sociale semble aujourd’hui nécessairement prendre la forme d’un contrat démocratique présupposant que tout homme est libre par nature, et accepte volontairement de coopérer avec les autres parce qu’il y aurait intérêt. Aristote a démontré que la cité « fait partie des choses naturelle » et poursuit son argumentation en en déduisant que « l’homme est donc un animal politique » par nature c’est-à-dire qu’il est par nature un homme qui vit en cité et qu’il y est destiné .