Bel-ami Chapitre 2 La Scène Du Miroir

Dans cette fiche de lecture de Bel Ami vous pourrez tout savoir sur l’histoire du récit, détaillé chapitre par chapitre. C’est également une lecture analytique complète de Guy de Maupassant qui est étudié au collège, lycée et bac de français. Cette lecture linéaire de Bel Ami permettra au lecteur d’être préparé pour l’examen et de tout savoir sur l’intrigue de Guy de Maupassant. Pour conclure, ce commentaire littéraire ne donne plus d’excuse pour ne pas maîtriser l’analyse du récit.

bel-ami chapitre 2 la scène du miroir

Le succès de son journal a fait de Walter un homme connu et plus riche encore qu’avant, il emménage dans une nouvelle demeure luxueuse et acquiert un tableau qui coûte une fortune. Il organise une soirée chez lui afin que tout le monde puisse venir l’admirer. D’abord réticent, Georges accepte l’invitation et y séduit la fille de son patron et de Virginie, Suzanne. Mme Walter confronte Georges et laisse exploser sa jalousie.

Commentaire de texte sur Bel Ami

Ces gamineries, qu’il trouvait gentilles dans la bouche de Mme de Marelle, l’auraient exaspéré dans celle de Mme Walter. Elle avait relevé sa voilette pour l’embrasser, et elle s’approchait avec un air craintif et soumis de chienne souvent battue.  » Comme il y a du monde dans ce jardin !  » dit-elle. Du Roy arriva juste à l’heure au rendez-vous du lendemain.

La Seine, au pied d’une longue colline, coulait vers Maisons-Laffitte, comme un immense serpent couché dans la verdure. A droite, sur le sommet de la côte, l’aqueduc de Marly projetait sur le ciel son profil énorme de chenille à grandes pattes, et Marly disparaissait, au-dessous, dans un épais bouquet d’arbres. Les trois femmes se tenaient au fond du landau, la mère entre ses deux filles ; et les trois hommes, à reculons, Walter entre les deux invités. Le divorce de Du Roy venait d’être prononcé. Sa femme avait repris son nom de Forestier, et comme les Walter devaient partir, le 15 juillet, pour Trouville, on décida de passer une journée à la campagne, avant de se séparer.

Il parla avec une certaine verve hâbleuse, excité par le vin et par le désir de plaire ; il raconta des anecdotes de régiment, des traits de la vie arabe, des aventures de guerre. Il trouva même quelques mots colorés pour exprimer ces contrées jaunes et nues, interminablement désolées sous la flamme dévorante du soleil. Et brusquement, oubliant la question Morel, Norbert de Varenne l’interrogea sur un détail de moeurs qu’il tenait d’un officier.

La veille du combat, terrifié à l’idée de mourir lors du duel, Duroy ne trouve pas le sommeil et se réfugie dans l’alcool. Toute la journée, il a feint de ne pas être affecté par le duel qui se profilait, provoquant de la sorte l’admiration de tous ses collègues. Tombé sous le charme de Mme Forestier, il ne se décide à partir qu’à l’arrivée dans l’appartement du comte de Vaudrec, un vieil et riche ami de Madeleine. A la fin du repas, Duroy, de plus en plus en confiance, flatte Mme de Marelle et sa jeune fille Laurine. Sur la place de l’Opéra, il croise un ancien camarade de l’armée, Charles Forestier. Celui-ci ne le reconnaît d’abord pas puis c’est avec enthousiasme qu’il lui propose de l’amener avec lui à La Vie Française, le journal où il travaille et doit se rendre.

Il lui semblait qu’il était fou, qu’il dormait, qu’il rêvait, que quelque chose de surnaturel était survenu qui l’enveloppait. Mais il aperçut au bout d’une clairière une autre voiture arrêtée et quatre messieurs qui piétinaient pour s’échauffer les pieds ; et il fut obligé d’ouvrir la bouche tant sa respiration devenait pénible. La conversation languissait, bien que le médecin racontât des anecdotes.

Elle s’était dressée, livide, les joues secouées d’un tremblement nerveux, puis elle se mit à pleurer affreusement, en cachant sa figure dans ses mains. Elle demeurait debout, secouée par des sanglots, déchirée par le chagrin. Dès qu’il fut seul, une rage furieuse le saisit contre cette vieille rosse de mère Walter. Il allait l’envoyer coucher, celle-là, et durement. Soudain il se rappela, comprit, se troubla d’abord, puis nia en ricanant, pas fâché au fond qu’elle le soupçonnât d’avoir des bonnes fortunes.

Bel-ami – Résumé de la première partie

A tout moment, il trouvait dans son salon, en rentrant chez lui, un sénateur, un député, un magistrat, un général, qui traitaient Madeleine en vieille amie, avec une familiarité sérieuse. Mais comment avait-elle su capter leur confiance et leur affection ? L’article parut sous la signature de Georges Du Roy de Cantel, et fit grand bruit. Le père Walter en félicita l’auteur et le chargea de la rédaction politique de La Vie Française. Il passa, et elle le suivit dans leur chambre en lui chatouillant le cou du bout du doigt, entre le col et les cheveux pour le faire aller plus vite, car il redoutait cette caresse. Elle avait des traits piquants, des traits venimeux de femme pour blesser le chef du Conseil, et elle mêlait des railleries sur son visage à celles sur sa politique, d’une façon drôle qui faisait rire et saisissait en même temps par la justesse de l’observation.

Chapitre 4

Et le domestique faisait le service, marchait, allait et venait sans qu’on entendit ses pieds, car le bruit des semelles irritant Charles, l’homme était chaussé de savates. Seul le tic-tac dur d’une horloge de bois troublait le calme des murs de son mouvement mécanique et régulier. La nuit maintenant s’était répandue dans la chambre comme un deuil hâtif qui serait tombé sur ce moribond. Seule la fenêtre restait visible encore, dessinant, dans son carré plus clair, la silhouette immobile de la jeune femme. Elles avaient l’air, ces îles, de deux taches vertes, dans l’eau toute bleue. On eût dit qu’elles flottaient comme deux feuilles immenses, tant elles semblaient plates de là-haut.

Il sentit un pied, un petit pied, qui rôdait sous la table. Il le prit entre les siens et l’y garda, le serrant de toute sa force. Sans l’admettre éternel, Duroy le comprenait durable, créant un lien, une amitié tendre, une confiance !