Dans Quelle Mesure Les Variations De La Demande Expliquent Les Fluctuations Economiques

Les périodes de crise se manifestent sous la forme de cycles de durées diverses. Ces crises ont souvent des causes endogènes (comme un ralentissement du crédit) mais peuvent également provenir des chocs exogènessur l’offre ou la demande (comme les chocs pétroliers des années 1970). À plus court terme, à l’intérieur même d’une phase d’un cycle long, la croissance connaît des fluctuations conjoncturelles pouvant provoquer montée du chômage ou tensions inflationnistes. Les pouvoirs publics sont donc tentés d’intervenir pour limiter ces fluctuations de façon à ce que la croissance soit le plus près possible de son potentiel. Ces politiques conjoncturelles ne peuvent être pertinentes que si elles s’appuient sur une analyse des causes de ces fluctuations. On peut à cet égard penser que si l’on ne produit pas autant que le permettraient les facteurs disponibles (main d’œuvre, capital, technologie), c’est que la demande de biens et services ne le justifie pas.

Mais l’accumulation de capital finit par faire baisser la productivité et les salariés préfèrent alors profiter un peu plus de leurs loisirs et du patrimoine accumulé. Les périodes de croissance proviennent du recours facile au crédit, encouragé par les banques. Une forte spéculation se développe ainsi (sur les titres, les biens immobiliers, etc.) jusqu’à ce que les valeurs monétaires soient déconnectées des valeurs réelles. L’explosion de ces bulles spéculatives met en difficulté les agents économiques et plus particulièrement les banques qui restreignent alors le recours au crédit, ce qui entraîne une récession plus ou moins marquée.

Tout d’abord, nous observons une part de responsabilité certaine des variations de la demande dans les fluctuations économiques. La croissance connait des fluctuations désignant les variations à court terme du PIB autour d’une tendance de long terme appelé trend de la croissance potentielle. Corrigé épreuve composée Partie 1 Certaines institutions protègent les droits de propriété (à définir) qui garantissent l’exécution des contrats et donc la mise en place de marché, d’échanges ou d’innovations favorables à la croissance économique. D’autres institutions peuvent assurer la stabilisation des marchés (banque centrale, règles budgétaires…) et ainsi éviter l’instabilité macroéconomique ou financière. Enfin, d’autres institutions peuvent réglementer ou corriger certains effets du marché….

Deux autres facteurs économiques jouent sur les fluctuations économiques, celui du choc d’offre et ceux de l’activité financière et monétaire. Une innovation peut permettre de réaliser subitement des gains de productivité et réduire les coûts de production, ce qui entraîne une baisse des prix et stimule ainsi la demande et la production, donc la croissance économique. En effet, l’augmentation des impôts, une baisse des salaires ou une hausse des prix produisent un choc de demande négatif.

Leurs anticipations optimistes sont auto-réalisatrices et ont un effet multiplicateur sur la croissance par le jeu d’un cercle vertueux. En effet, la demande générée par les revenus distribués motive de nouvelles décisions d’augmentation de la production, qui génère de nouveaux revenus, qui alimentent une nouvelle hausse de la demande et ainsi de suite. Cet effet n’est cependant pas infini en raison de la « fuite » que constituent l’épargne et les importations dans le circuit production – revenus – demande – production. Les crises peuvent avoir des conséquences inattendues car leurs effets peuvent être progressifs et cumulatifs. Un simple ralentissement économique est qualifié de « récession », qui s’accompagne parfois d’une désinflation . C’est la raison pour laquelle on pourra se demander en quoi les fluctuations économiques ne peuvent pas être expliquées seulement pas les variations de la demande.

dans quelle mesure les variations de la demande expliquent les fluctuations economiques

Les emprunteurs, dont la capacité de remboursement tenait à une anticipation de la hausse des cours, se trouvent insolvables et risquent d’entraîner les banques dans leur faillite. L’optimisme et l’euphorie laissent alors la place au pessimisme voire à la panique. Elles cessent de prêter, et même de se prêter en elles ce qui aggrave leur incapacité à prêter. Le crédit s’effondre (« crédit crunch ») et la crise, financière à l’origine, se propage à l’économie réelle puisque les agents économiques ne peuvent plus emprunter pour consommer et investir. Mais l’augmentation des prix des facteurs incite à en développer l’offre. Par exemple, si le prix du pétrole est élevé, il devient rentable de mettre en exploitation des gisements moins productifs, plus difficiles d’accès comme par exemple des gisements sous-marins.

I. Les variations de la demande sont à l’origine des fluctuations économiques

D’une part, la hausse des coûts peut être répercutée sur les prix des produits , ce qui limite la progression du pouvoir d’achat des ménages, donc de la demande et finalement de la production. Plus tard, d’autres études montreront que ces cycles ont des périodicités différentes. Pour produire plus, les chefs d’entreprises doivent accroître leurs capacités de production, c’est-à-dire embaucher et investir. Les chefs d’entreprises, au moment où ils doivent prendre leurs décisions, ne savent donc pas quelle sera le niveau de la demande au moment où leurs capacités de production seront opérationnelles. Ces effets sont plus importants lorsque le choc affecte une économie dont l’expansion reposait sur des bases fragiles.

Nous montrerons dans un premier temps que la demande semble être à l’origine des fluctuations économiques dans un second temps que son rôle peut être relativisé par l’action d’autres facteurs explicatifs. Le document 3 recense l’évolution de la FBCF en % de 2002 à 2012 pour les quatre mêmes pays que le document précédent. Il apparaît que la FBCF évolue avec un cycle parallèle à celui de la croissance . Un accroissement de l’investissement provoque une croissance plus soutenue une période d’expansion s’accompagne d’une croissance plus rapide de l’investissement (effet accélérateur). En période d’expansion les revenus des entreprises (bénéfices) et des ménages augmentent.

Investissement et croissance économique

Par exemple, au début des années 2000, la forte croissance de l’économie mondiale (tirée notamment par les pays émergents et les États-Unis) explique la multiplication par 5 du prix du pétrole. Cette augmentation n’était pas due à un choc exogène comme en 1974 ou en 1979. La croissance économique n’est pas stable ni régulière, on observe de manière plus ou moins fréquente des périodes de ralentissement (récession) voire de baisse de l’activité économique (dépression).

Vous Montrez En Quoi Les Variations De La Demande Globale Peuvent Expliquer Les Fluctuations économiques ?

En effet, les deux chocs pétroliers coïncident avec un ralentissement d’activité. Les agents économiques des pays développés ont subi une ponction de leurs ressources au profit des pays exportateurs de pétrole. Leur moindre capacité à acheter a freiné l’activité économique car les pays exportateurs n’ont pas forcément transformé leur pouvoir d’achat en demande supplémentaire de biens et services susceptible de relayer la demande défaillante des pays développés. L’accroissement de la demande intérieure ouvre des débouchés croissants aux entreprises, qui peuvent augmenter leur production.

Au total, en période d’expansion, le crédit facile amplifie l’expansion, et en période de récession, l’assèchement du crédit amplifie la récession. B. Les fluctuations de la croissance peuvent être amplifiées par le cycle du crédit. Au total, l’expansion fait croître les coûts, ce qui ralentit le rythme de l’expansion, et la récession limite la progression des coûts ce qui favorise le retour de l’expansion. Il y a donc bien là un mécanisme endogène concourant aux fluctuations de la croissance.