Mais un impondérable (quelque chose que l’on ne peut prévoir) vint sur leur chemin, le ciel s’obscurcit. La détonation, le terrible déplacement des couches atmosphérique et la quantité de vapeurs entrainèrent un changement de climat. Un soleil se leva entouré de nuage épais, personne ne put observer le ciel. La nuit, la Lune ne se montrait toujours pas derrière les nuages.
Ils seront trois à partir, comme l’équipe d’Apollo 11, un siècle plus tard, du Centre spatial Kennedy , situé sur l’île Meritt en Floride, site d’où sont lancées les fusées géantes du programme Apollo. Cette aventure est servie par une écriture élégante et dynamique et l’auteur fait preuve d’un sens de l’humour très plaisant. Les autres personnages, bien que moins enthousiasmants de par leurs personnalités moins exubérantes, sont bien campés et intéressants. Lorsqu’on évoque Jules Verne, on emploie souvent le terme de visionnaire.
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Il apprend ainsi que la Lune se présentera dans les conditions favorables pour son entreprise le 4 décembre de l’année suivante. Le projectile devra donc être lancé le 1er décembre afin de rencontrer le satellite de la Terre 4 jours plus tard. Sinon, il faudra attendre dix-huit ans et onze jours de plus pour mener à bien le projet. Pour le point de vue mécanique de l’entreprise, un comité d’exécution est nommé au sein du Gun Club afin de trouver les solutions adéquates au sujet du boulet, du canon et des poudres. Le nom évoque, comme le prénom de Barbicane, le célèbre géologue britannique. Enfin, il y a aussi Tintin avec Objectif Lune et On a marché sur la lune, des monuments de la bande dessinée.
Bien qu’il ne fasse son apparition que très tard, dans la seconde moitié du roman, Michel Ardan le domine dès son arrivée, tant par sa présence physique que par son charisme. Le paysage environnant avait bien changé depuis les débuts de Stone’s-Hill, les curieux qui avaient immigré avaient créés leur ville éphémère Ardan’s-Town, cabanes, cahutes, tentes hérissaient la plaine. Mais ce fameux jour, 5 millions de personnes vinrent fouler du pied le sol de la Floride.
Dans De la Terre à la Lune, Jules Verne s’assigne la tâche de vulgariser de manière ludique les connaissances de son temps en astronomie, en sélénographie, en balistique et en artillerie. La vertu unificatrice de l’exploration scientifique est aussi mise en évidence dans le récit à travers, entre autres, la description de l’engouement suscité par le projet aussi bien en Amérique que dans le reste du monde. Comme dans les autres romans de la série des Voyages extraordinaires, Jules Verne avait pour mission de vulgariser les connaissances scientifiques d’une façon distrayante. En choisissant d’imaginer un voyage vers la Lune, il se donnait les moyens d’instruire ses jeunes lecteurs dans des domaines aussi différents que l’astronomie et l’artillerie.
Il est suivi en 1908 d’une autre adaptation, Excursion dans la Lune, réalisée par l’espagnol Segundo de Chomón pour Pathé. En 1958, le réalisateur américain Byron Haskin dirige Joseph Cotten, qui joue Barbicane dans une nouvelle mouture cinématographique du roman. En 1967, paraît une comédie britannique loufoque, Jules Verne’s Rocket to the Moon avec Burl Ives et Terry-Thomas. En 1986, la télévision suisse l’adapte avec Le Voyage dans la Lune.
Les membres du Gun Club (chapitre [modifier
Les recherches des membres du Gun Club pour mettre en place leur expédition scientifiques sont l’occasion pour le lecteur d’acquérir des connaissances physiques et astronomiques. C’est le cas pour celui-ci qui est un roman d’anticipation, fort documenté et traitant aussi bien d’astronomie que d’artillerie. Les nouveaux aventuriers sont désormais les savants et les nouveaux héros, les ingénieurs. L’œuvre de Jules Verne est universelle et il est bon de rappeler qu’il est l’auteur le plus traduit dans le monde derrière Agatha Christie et devant Shakespeare. Les réponses à ces questions permettent de faire brièvement l’état des lieux des connaissances de l’époque.
Le Gun-Club aura désormais pour objectif d’acquérir plus de connaissances sur la Lune et son atmosphère. Les membres semblent tous en faveur du projet, mais il faut élucider plusieurs questions logistiques. Dix heure arriva, le moment des adieux fut émouvant pour tout le monde y compris Michel Ardan, puis les voyageurs s’enfermèrent dans le projectile. Murchison l’ingénieur chargeait de mettre le feu aux poudres, suivaient l’aiguille de son chronomètre, on imaginait que les héros aussi comptaient ses terribles secondes.
Les savants y sont plus savants, les méchants moins méchants, les bons sont meilleurs, bref Jupiter serait pour Ardan meilleure en tout point de vue que la Terre. J.-T Maston proposa de créer une machine pour redresser la Terre et tous l’approuvèrent sous un tonnerre d’applaudissement. La grosseur du projectile, effraya ses collègues, mais Barbicane insista, en expliquant qu’à l’époque de leurs parents, la balistique faisait des merveilles. Il cita l’exemple de Mahomet II, qui en 1453, au siège de Constantinople, lança des boulets de pierres de 1900 livres.
C’est le quatrième roman des « Voyages extraordinaires » et la troisième publication de Jules Verne par Les Editions de Londres. Comme son nom l’indique, « De la Terre à la Lune » raconte les préparatifs de la première expédition humaine sur la lune. Morgan est un prénom et un patronyme courant, porté notamment par John Hunt Morgan, qui fut bien général pendant la Guerre de Sécession, mais dans l’armée confédérée. Du contraste entre l’ardeur du français et la froideur de son compagnon américain, le Yankee Barbicane. Le président du Gun-Club a l’honneur de prévenir ses collègues qu’à la séance du 5 courant il leur fera une communication de nature à les intéresser vivement.
G. Wells, The First Men in the Moon , qui retrace également les péripéties d’un premier voyage vers la Lune, un des protagonistes, Bedford, l’évoque au cours d’une conversation. Son interlocuteur, un scientifique (petite pique envoyée à l’auteur de De la Terre à la Lune ou aux scientifiques ?), prétend qu’il ne sait pas de quoi Bedford veut parler. Taciturne, réservé, d’un sang-froid à toute épreuve, il est l’âme du projet dans la première partie du roman, avant de servir de faire-valoir au bouillant français dans la seconde. C’est leur complémentarité qui rend l’aventure possible, Ardan produisant les idées folles que Barbicane soumet au test de la réalité. Barbicane est l’homophone du mot anglais barbican, lui-même dérivé du français barbacane, et évoque précisément la capacité du personnage à contenir et refouler ses émotions tout en présentant une façade sévère et impénétrable.