Mais en France, le plan de relance initié par le gouvernement Mauroy en 1981 était aussi d’inspiration keynésienne. Le stimulus budgétaire a un rendement inférieur à 1 sur quatre ans lorsque la politique monétaire n’est pas au Zero Lower Bound et que le taux de chômage est inférieur à 10,1 %. C’est parce que la banque centraleaura tendance à augmenter ses taux directeurs pour contrer les pressions inflationnistes. Dans un contexte de taux d’intérêt bas et de demande déprimée, la politique monétaire serait moins puissante pour soutenir une reprise rapide. En effet, La banque centrale ne peut pas davantage baisser les couts de financement pour inciter à la reprise de l’activité.
Un soutien de 6,5 milliards est apporté aux investissements des collectivités et des entreprises publiques. La construction et les investissements immobiliers des ménages font l’objet de dispositions dont le coût est estimé à 1,8 milliard d’euros. «Une robuste politique budgétaire» sera «cruciale» pour soutenir l’économie lorsque l’actuel cycle de croissance prendra fin, a indiqué Lael Brainard, gouverneure à la Fed, lors d’un discours à New York. Les taux sont restés bas après la crise financière de 2008, et sont amenés à le rester. Or, l’un des outils des Banques centrales pour soutenir une économie en difficulté est d’abaisser les taux, ce qui soutient la consommation car l’accès au crédit est plus facile et l’épargne moins rémunératrice. Les économistes ne sont pas d’accord sur la question de savoir si et dans quelles circonstances les plans de relance provoquent de l’inflation.
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Cette hausse des taux d’intérêt se fait au détriment des possibilités d’emprunts des particuliers et surtout des entreprises. Ces dernières risquent d’avoir plus de difficultés pour s’investir (s’équiper), ce qui peut nuire à long terme à la croissance économique (c’est ce qu’on appelle l’effet d’éviction). Puis, en janvier 2021, le président Joe Biden a présenté un plan de secours d’urgence de 1,9 billion de dollars.
Politique de relance de rigueur : la théorie postkeynésienne
Un plan de relance de l’économie consiste à injecter de l’argent dans l’économie pour lui permettre de redémarrer, notamment dans les situations de crise et de récession. Le plan de relance par la dépense publique ou plan de relance keynésienne – est la théorie selon laquelle une économie peut redémarrer si l’État prend des mesures de travaux publics. Le plan de relance keynésienne a été formalisé par l’économiste John Maynard Keynes après la crise de 1929. Les théories postkeynésiennes sont plus rigoureuses et préconisent une intervention accrue de l’État dans l’économie (comme en Chine dans un cas extrême), risquant alors la paralysie de l’économie. L’utilité d’un plan de relance est ancrée dans la théorie keynésienne de l’économie, qui soutient que les récessions ne s’autocorrigent pas.
Il s’agit de déclencher l’envie de consommer chez des populations qui angoissent pour leur futur et leur emploi et qui préfèreront épargner par méfiance en l’avenir. De plus, trop de baisses d’impôts peut accroître cette méfiance ; la population craignant de voir le prochain gouvernement ré augmenter en masse le manque à gagner de l’État. Le 26 novembre 1981, le ministre des finances, Jacques Delors, demande une pause dans les réformes, Michel Rocard propose que les nationalisations prévues l’année suivante soient partielles. Le président John F. Kennedy a utilisé une politique expansionniste pour sortir l’économie de la récession de 1960.
Même si les gonflements des déficits publics devraient être importants de 2007 à 2010 , le creusement de l’écart de production est tel qu’il s’agit plus de déficit conjoncturel que d’impulsion budgétaire. Globalement, les plans de relance seraient importants (de l’ordre de 4 points de PIB) au Royaume-Uni, aux États- Unis, plus faibles en Allemagne et surtout au Japon, en France et en Italie. Si la récession se prolonge, il faudra maintenir de tels déficits en 2011, ce qui sera difficile. Le président Franklin D. Roosevelt a utilisé une politique expansionniste pour mettre fin à la Grande Dépression. Cela a fonctionné au début, mais ensuite FDR a réduit les dépenses du New Deal pour maintenir l’équilibre budgétaire, ce qui a permis à la Dépression de réapparaître en 1932. Roosevelt est revenu à la politique fiscale expansionniste pour se préparer à la Seconde Guerre mondiale.
Comprendre les packages de stimulation
Ainsi, une anticipation rationnelle est une anticipation basée sur le fait que les agents sont parfaitement informés, c’est-à dire qu’ils ont accès à toute l’information disponible. On suppose, en conséquence, que les agents économiques connaissent par exemple le fonctionnement de l’ économie. Après trois dévaluations successives, le gouvernement met en place une politique de rigueur en mars 1983, pour ne pas sortir du système monétaire européen. On aura toutefois retenu de cette expérience malheureuse que la relance, pour être efficace, ne peut être que communautaire.
La Fed peut également mettre en œuvre une politique monétaire contractionniste pour augmenter les taux et prévenir l’inflation. «La réduction de cette marge de manoeuvre rend les mesures de relance budgétaires pendant une récession plus importantes qu’autrefois», a ainsi commenté cette responsable de la Fed. Le président Donald Trump a repoussé à 2035 l’objectif d’équilibre budgétaire, et le déficit des Etats-Unis devrait atteindre 1015 milliards de dollars à la fin de l’année. Or, les économistes s’inquiètent que le pays, qui connaît actuellement sa plus longue période d’expansion avec onze années continues de croissance, ne soit pas en mesure d’investir dans des mesures de relance budgétaire lorsque la situation se dégradera.
Basé sur les principes de l’économie keynésienne, l’objectif est d’augmenter la demande globale grâce à une augmentation de l’emploi, des dépenses de consommation et des investissements. Diplômée de la London School of Economics en Politique Economique Européenne, de l’Université Paris-Dauphine en Economie et de Birkbeck University en Econométrie, Marion Amiot est actuellement économiste chez S&P Global Ratings en charge de la zone euro. Précédemment, elle a également travaillé comme économiste chez Oxford Economics, Exane Ltd, ainsi que GaveKal Research. Ses principaux centres d’intérêt portent sur la macroéconomie monétaire, l’intégration Européenne, l’économie du changement climatique et la modélisation. Au total, les investissements publics de l’Etat augmenteront de 4 milliards d’euros.