Explication De Texte Spinoza Traité Théologico-politique Chapitre 20

Il ne faut pas lire la Bible pour y trouver une connaissance de Dieu, mais un message éthique sur la justice et le bien. Contre la tradition théologienne, l’auteur en vient ainsi à affirmer que l’Écriture est le fruit d’une multitude d’auteurs. Il n’y a ainsi pas à rejeter la certitude morale de la révélation prophétique sous motif qu’elle n’enseigne pas une connaissance philosophique de Dieu. D’une certaine manière, Spinoza met en place la compatibilité de la religion avec la philosophie, à condition de les séparer selon leur objet, leur mission, leur méthode. Dans la partie théologique (chapitres 1 à 15), Spinoza entreprend d’abord d’établir la nécessité de séparer la liberté de philosopher, reposant sur la raison, et la religion, c’est la condition de leur compatibilité. Le paradoxe ultime est que cette séparation est attestée dans l’Écriture.

S’il était aussi facile de commander à l’esprit qu’à la langue, tout pouvoir régnerait en sécurité et nul gouvernement n’appellerait la violence à son secours. Chaque citoyen, en effet, puiserait ses inspirations dans l’esprit du souverain, et ne jugerait que par les décrets du gouvernement du vrai et du faux, du bien et du mal, du juste et de l’injuste. Mais il n’est pas possible, comme nous l’avons montré au commencement du chapitre XVII, qu’un homme abdique sa pensée et la soumette absolument à celle d’autrui. Personne ne peut faire ainsi l’abandon de ses droits naturels et de la faculté qui est en lui de raisonner librement et de juger librement des choses ; personne n’y peut être contraint. C’est que toutes ces choses sont le droit propre de chacun, droit qu’aucun citoyen, le voulût-il, ne saurait aliéner. Mais, quelle que soit l’habileté du gouvernement, il n’en reste pas moins certain que chacun abonde dans son sens, et que les opinions ne diffèrent pas moins que les goûts.

Ici est attendu un rappel du conatus spinoziste comme fait de persévérer dans son être. Contre ce risque nuisible à la paix, et pourtant conforme au droit naturel, il faut un pouvoir fort. Dans un premier temps Spinoza s’oppose (« n’est pas ») à une conception simplement autoritaire ou disciplinaire de l’ État. S’il s’agissait simplement d’assurer la rationalité de l’État on pourrait très bien affirmer que la fin est atteinte dès lors que les citoyens seraient soit livrés à eux-même et à leur liberté naturelle. S’il s’agissait simplement d’assurer l’ordre social on pourrait affirmer que le but est atteint dès lors que les citoyens seraient totalement soumis à la contrainte.

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Aussi, les pasteurs de la ville de Voorburg où loge Spinoza accusent son propriétaire d’héberger un hérétique, ce qui contraint le philosophe à déménager à La Haye. Que la liberté de philosopher est, non seulement utile, mais nécessaire à la sécurité de l’État. D’ordinaire, nous nous sentons libre lorsque personne ne nous commande. Si nous devons obéir, nous avons le sentiment de ne plus agir à notre guise, de ne plus être vraimetn…

Il s’agissait de penser le rapport entre l’individu et la société sur le mode et la notion importante de déterminisme. Ce qui est visé ici c’est évidemment l’ État démocratique, seul susceptible d’accorder la la paix, la rationalité et la liberté. A l’heure où Spinoza écrit cet idéal n’existe pas et il revient à Spinoza d’avoir travaillé à la fonder intellectuellement avant qu’elle puisse être établie et défendue pratiquement.

Pour arriver à ce niveau de réflexion, le penseur procède en quatre temps. Il est nécessaire de découvrir un fondement commun à l’Écriture, quand bien même les interprétations pourraient diverger. Le texte sacré a pour but de faire obéir à la loi divine et aimer son prochain dans la justice et la charité. L’Écriture ne condamne d’ailleurs pas l’ignorance, mais l’insoumission. Spinoza en vient à énumérer sept dogmes fondamentaux, dont l’existence, l’unicité, l’ubiquité, l’omniscience, la souveraineté de Dieu, le culte qui lui est dû, le salut des fidèles, le pardon. Ces fondements sont la base de l’obéissance à Dieu, et pour le reste, Spinoza pose la nécessité d’admettre la liberté totale du fidèle, même en matière de religion.

Cette contrainte est imposée cependant par « le seul décret de sa pensée » (l.3-4). Il l’est lorsque précédemment il est dit que les hommes vivent « en paix » (l.3). Cela est vrai lorsque l’on pense au fait que certaines impulsions criminelles peuvent causer la mort d’individu. Dans un premier temps, Spinoza évoque les différences qui composent la société et le désaccord qui sépare les hommes. Puis il explique quels sont leurs droits et pourquoi ils doivent renoncer à celui d’agir.

Thèse et hypothèse générale

N’oubliez donc pas que, dans vos propres copies, y compris le jour du baccalauréat, vous ne devez pas utiliser ce procédé typographique du titre ou des numéros, qui n’est ici qu’une aide pédagogique et est destiné à favoriser et à soutenir votre attention. Quand vous avez un texte à rédiger, il faut le faire de telle manière que les paragraphes ou phrases de transition, ainsi que les termes…. Cependant il est aussi injuste dans les cas où le droit d’agir servirait à défendre quelqu’un. Par exemple en ce qui concerne l’auto-défense face à un homme armé, notre vie est menacée, avons-nous le droit de nous défendre ? Dans le cas d’Antigone de Sophocle, elle a décidé d’agir en risquant sa vie pour défendre l’honneur de son frère qu’elle voulait enterrer.

Spinoza, traité théologico-politique, chapitre xx ————————-explication de texte

En second lieu, c’est le fait que la « fortune » puisse être aléatoirement bonne ou mauvaise qui pousse les hommes à chercher des signes pour se rassurer des aléas défavorables qui pourraient leur advenir. En somme, « la cause d’où naît la superstition, qui la conserve et l’alimente, est donc la crainte ». Ainsi l’incertitude du jugement humain et la fortune font peur aux hommes. L’origine de la superstition se trouve donc dans cette crainte, mais en un sens, la superstition est la réponse que l’âme inquiète s’apporte à elle‑même pour se guérir de cette crainte. Sujet corrigé de l’épreuve du BAC ES 2010 de Philosophie Sujet numéro 2 – dissertation Le rôle de l’historien est -il de juger ?

Nous ne pouvons nier toutefois que le pouvoir ne puisse être blessé aussi bien par des paroles que par des actions, de sorte que s’il est impossible d’enlever aux citoyens toute liberté de parole, il y aurait un danger extrême à leur laisser cette liberté entière et sans réserve. Nous devons donc déterminer maintenant dans quelles limites cette liberté, sans compromettre ni la tranquillité de l’État ni le droit du souverain, peut et doit être accordée à chaque citoyen ; ce qui était, comme je l’ai annoncé au commencement du chapitre XVI, le principal objet de nos recherches. Pour commencer, la société est composée d’individus différents sous tous les aspects. Par pensée, il faut comprendre que chaque homme a une manière différente de juger. Dès le début de la ligne 1 à la ligne 3, Spinoza commence par un fait qui devient presque un principe en utilisant directement « Puisque ».