Je retrouve dans ce commentaire les grandes lignes de ce que j’avais repéré dans le texte, et je trouve l’ensemble clair. C’est un bon exemple de commentaire selon le mouvement du texte (j’avoue que je fais partie des partisans du commentaire composé). La position de lecture se trouve ébranlée, sans fin déplacée, et cela non pas parce qu’il ne nous a pas dit le vrai mais parce qu’il n’est pas censé nous le dire, et qu’en mentant il se révèle comme non seulement fabulateur mais comme fable lui-même. L’histoire du Bavard est une mise en abyme de sa propre énonciation.
Il n’y a que lui pour écrire de pareils livres, avec une telle liberté d’invention. Quand je lis son « calcul » « Pour que 80 % des surfaces boisées aient déjà été détruites et pour qu’il en reste 4 milliards d’hectares, il faudrait que 135 % de la surface de la planète aient été précédemment couverts de forêts. », ça ne m’incite vraiment pas en la confiance envers le reste de son article. (Pour ceux qui n’aurait pas compris, c’est comme dire qu’une action à 100 euro perd 50% un jour, prend 100% le lendemain et dire qu’elle est donc à 150 euro).
Nous sommes bombardés de nouvelles expliquant que la vie sauvage disparaît…c’est en partie vrai… mais ça ne signifie pas que la vie tout court disparaît… et même e en fait eu égard à l’évolution du taux de CO2 atmosphérique.. Je ne suis pas mauvais avec les chiffres je vous rassure, mais là j’avoue que je me suis focalisé sur la manière dont l’auteur présentait les choses, et ça n’a pas fait tilt directement. Ça relativise un peu la gravité du problème, surtout si on ajoute l’information de l’article, qui est que la forêt gagne du terrain dans les pays développés. Le monde réel, celui de la solitude dans la foule, de la mort inconditionnelle qui vont pourtant avec toutes les merveilles de la vie est insupportable pour la plupart. Heureusement, l’affirmation de Tabart était erronée et la diminution de la pauvreté sans précédent dans l’Histoire qui s’est produite au cours des 50 dernières années confirme que davantage de pays augmentent leur surface forestière. La déforestation nette annuelle tend rapidement vers zéro et selon les tendances actuelles, dans les prochaines décennies le reboisement net sera la norme.
Chateaubriand, René
Ecrivain génial et méconnu, Louis-René des Forêts entre dans la collection « Quarto » de Gallimard. Une somme qui permet de redécouvrir ses chefs-d’œuvre « le Bavard » ou « Ostinato ». Et ses questionnements fulgurants sur la langue et le deuil. Pour installer 1000 MW de cellules photovoltaïques, les professionnels de la subvention à tout-va n’hésitent pas à sacrifier 1000 hectares de forêts (oui, vous avez bien lu, soit 10 km2 de forêts) pour la modique somme d’un milliard d’euros par Engie et Neoen.
Poétique des énoncés inconvenants et paradoxaux
D’autre part, j’insiste vraiment pour que vous autres qui n’aimez pas les commentaires composés selon le mouvement du texte, lisiez le mien, et vous verrez qu’il n’est pas si mauvais que ce que vous imaginiez. Je sais en effet que nombre d’entre mes collègues sont complètement accrocs au commentaire dit composé, qui a en fait à mon avis pour principe d’équarrir le texte. Le « je » pousse les limites de la tromperie jusqu’à la raillerie de ce personnage-lecteur. Le lecteur s’en trouve empêché de renouer avec le pacte de véracité, pacte tacite à travers lequel le narrateur s’engagerait à dire la vérité et à être cohérent.
D’un autre côté, la société civile doit agir rapidement. Afin de préserver l’environnement et les biens des Algériens. Je me suis rangé à cette mode (qui doit dater des années 1980), parce qu’il s’agit bien de regarder comment le texte avance, sans prétendre que l’auteur avait un plan préconçu, que nous aurions retrouvé. Cela sous-entend aussi qu’on n’est pas obligé de voir un plan en trois parties bien équilibrées; cela sous-entend aussi, me semble-t-il, qu’on n’est pas obligé d’y aller militairement, ligne après ligne, mot après mot. La possibilité de parler est ainsi étroitement liée à son impossibilité. La parole est prise dans la défaite préalable de toute affirmation, et ce par l’incapacité de commencer, de s’ancrer, de prendre corps.
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Par ailleurs, le gouvernement préfère acheter des avions-chasseurs russes, qui ne servent à rien à vrai dire. Mais primordial selon nos gouvernants, parce qu’il faut comprendre dedans la possibilité de détournement de fonds que leur offrent ces achats. Et comme chacun le sait, la vente d’armes est souvent conditionnée à des pots de vins faramineux. Ce n’est pas un homme avec une pelle et une hache qui peut éteindre des feux de forêt de cette ampleur ! Mais je tiens à saluer la bravoure de ces Hommes qui combattent les feux au péril de leurs vies, avec peu de moyens.
Je le montrerai à ma fille, histoire de la rasusrer et de lui monter qu’il n’existe pas un seul « bon » commentaire. Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. 28 Louis-René des Forêts, « Voies et détours de la fiction », Fata Morgana, 1985, p. 33. Louis-René des Forêts, « Voies et détours de la fiction », Fata Morgana, 1985, p. 33. Je viens de mentir en épiloguant gravement sur le sentiment de détente que j’aurais éprouvé à contempler ce paysage froid et silencieux […] J’ai menti, je regrette de dire que mes dispositions n’étaient guère à la sérénité9 […]. OpenEdition Books Presses universitaires de Provence Textuelles Poétique des énoncés inconvenants…
La position de lecture est donc à son tour absentée, partiellement mentie, reflet d’un reflet, prise dans un piège tout extérieur. On ne se demande pas si l’auteur/narrateur habite dans la nature tant il est évident que la nature l’habite. Avec Powers, la nature parle, la forêt est éloquente, les arbres communiquent entre eux.
Mais le sujet est compliqué, car les responsabilités sont souvent partagées. Vous étudierez particulièrement les images et les thèmes en rapport avec ce que vous avez étudié du Romantisme dans les textes et les documents précédents. « Levez-vous vite, orages désirés qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie!
Mais je te rassure une dernière fois, j’ai toute bienveillance envers les copies du bac qui ne respectent pas ce que j’enseigne à mes élèves, je sais bien où est l’important (la compréhension plus ou moins fine du texte). Cependant, j’ai du mal avec les corrigés d’enseignants qui ne suivent pas cette organisation « composée », il me semble que cela n’est pas rendre service à nos élèves. Déjà moi, il m’a fallu quatre ou cinq heures pour écrire ça…
Ce texte, polyphonique, polysémique, de Duras on peut le lire comme un roman d’éco-logie. Beauté ou cruauté, courage ou lâcheté, art ou boucherie, la tauromachie ne laisse personne indifférent. En marge de la polémique, le philosophe Francis Wolff, auteur de “Philosophie de la corrida”, et André Viard, ancien matador et éditeur de Terres taurines, illustrent ce qui fait, pour eux, la grandeur de la corrida, ses valeurs et sa magie.