Ce qui reste tout de même étrange, c’est que nous paraissons tous lucides, tous surpris pris au dépourvu et tous en train de faire un même rêve commun. Selon moi, tout ceci est peut-être l’œuvre d’une malédiction. C’est que cela commence à faire beaucoup de questions pour très peu de réponses, voir même aucune. Mon corps frissonna de tout son long à l’entente de ce cri… Venant de je ne sais où et de je ne sais qui.
Ses yeux clamaient les mots qui ne franchissaient pas ses lèvres. Le regard du sorcier restait froid, impénétrable. C’était pire que le rire malsain de tout à l’heure. Rothbart se fichait de sa fille, de sa douleur et de ses peurs.
Ma respiration et les battements de mon coeur sont à présent si rapides que la douleur qui survient de ma poitrine paralyse l’ensemble de mon corps. Pendant trois jours, Robert Jordan prépare son attaque, qui semble désespérée. Le chef des partisans, Pablo, démoralisé après des mois de combat, comprenant les conséquences de ce projet, lui fait des difficultés.
Ce pont doit être détruit dès le déclenchement de l’attaque. Le péage pour la mort d’un autre est également un rappel à l’auditeur individuel pour mettre de l’ordre dans ses propres affaires dans le peu de temps restant avant sa propre mort. Dans les affaires de propriété, les juifs sont, là encore, au-dessus des lois. La propriété juive est sacro-sainte. Les juifs ont exigé la restitution de tous les biens qui appartenaient à des juifs en Allemagne, en Autriche, en France, dans les pays baltes. Si un juif n’a pas d’héritiers, ses biens sont dévolus à la Juiverie mondiale.
Le Prince Jean armé d’une épée affûtée se matérialise devant Peter. À l’aube, entendant les bombardiers républicains larguer leurs bombes, la troupe de Robert Jordan lance l’attaque du pont, le détruit et se replie avec de lourdes pertes. Maria, sous la tutelle de Pilar, la matrone du groupe, qui lui a redonné le goût de vivre, est confiée à Robert Jordan. Celui-ci parfaitement conscient de l’issue probable de sa mission veut vivre cette passion réciproque en 72 heures comme si c’était leur vie entière. Pour y arriver, Robert Jordan rejoint un groupe de partisans antifascistes cachés dans les montagnes.
sonner v —
Tout serait tellement plus facile ainsi. Je vis Robin passait devant moi, nous devions rattraper Odile avant qu’il ne lui arrive quelque chose. Les noirceurs de la nuit avaient à présent envahit toute la lande, c’était à n’y rien comprendre, le temps ne semblait avoir aucune emprise sur cette terre étrange.
« Pour qui sonne le glas » d’Hemingway – « il sonne pour toi »
Hommage à la Catalogne, Pour qui sonne le glas, L’Espoir –nous les avions lus ensemble. Ne demande pas pour qui sonne le glas… Je passai l’après-midi à lire Pour qui sonne le glas. Pour qui sonne le glas se vend comme des petits pains. Je devrais peut-être traduire Pour qui sonne le glas d’Hemingway.
Toujours encerclé par les ténèbres, comme si je m’étais matérialisé dans un tout autre monde. Ous ne savons toujours pas où nous sommes ni comment nous avons pu tous arriver jusqu’ici ? Était-ce la réalité ou un simple cauchemar qui paraît juste sans fin ?
Je ne pouvais la laisser, il était impératif que je la sauve, bien que secourir les demoiselles en détresse ne soit pas l’une de mes spécialités. La nuit était tombée sans prévenir et le monde ne semblait pas en revenir. Les anges déchus bloqués dans une grimace effrayante, veillant sur la santé de leurs morts d’un air menaçant. Un ange la fixait avec ses yeux de pierres. Combien d’années avait-t-elle contempler dans son silence de garnit ?
N’envoie jamais demander, pensai-je, pour qui sonne le glas. Dans la nuit précédant l’attaque, Pablo le chef des partisans, déserte après avoir débusqué les détonateurs qu’il jette à l’eau. Puis, pris de remords, il revient avec des renforts. Ainsi, sonner le glas a pris le sens « annoncer la mort de quelqu’un » avant d’être utilisé métaphoriquement non plus à propos de personnes mais au sujet de projets, de situations, etc.
Une crise de somnambulisme vous amène dans un lieu qu’il est préférable d’éviter. Mais vos pieds nus frissonnent contre un tapis de feuilles mortes, si vulnérables. Tout à coup, votre cerveau se réveille. Vous crevez de froid, vêtus d’un simple pyjama alors que le vent s’y engouffre. Donne dit bien bell et non knell comme le souligne Franck Lemonde (Préface à Méditations en temps de crise, p. 13). Certains ont pu postuler aussi l’influence du texte d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac sur le roman d’Hemingway.